La nécromancie est une technique divinatoire particulièrement macabre se servant de cadavres pour obtenir des réponses sur l'avenir plus ou moins proche de celui qui la pratique. Elle se base sur la croyance que les morts, libres de toutes entraves physiques, auraient le pouvoir de révéler au nécromancien le destin et les faits cachés. Il s'agit sans doute d'une des branches les plus sordides de l'occultisme.
En fait, dans presque toutes les cultures, on observe un certain respect pour les dépouilles de ses semblables, même pour celles des ennemis et ce depuis la nuit des temps. Le rituel commence par une semaine de préparatoire, pendant laquelle le nécromant et ses éventuels assistants s'entourent d'une atmosphère macabre, en portant des vêtement et des linceuls prélevés dans des cimetières, en utilisant des cierges votifs pour l'illumination, et en mangeant du pain noir azyme et de la viande de chien qui , parfois , se nourrit de cadavres. Une fois cette phase de préparation terminée, le necromancien va pendant la nuit auprès du tombeau choisi, l'ouvre et, après avoir découvert le cercueil, prononce une formule magique destinée à faire rentrer l'esprit du défunt dans son corps afin de le réanimer. Pour faciliter cette opération, le cadavre est extrait en partie de sa demeure et placé avec la tête vers l'Est, analogie de résurrection solaire. On dit que si le rituel est accompli à la perfection, le mort répond aux questions posées par le nécromant.
A la fin, l'opérateur détruit par le feu le cadavre. Il existe aussi une autre forme de nécromancie, plus adaptée à ceux qui n'ont pas accès aux sépulcres et aux cimetières. Il s'agit dans ce cas d'une technique purement évocatrice : l'opérateur, grâce à des fumigations, à des sacrifices et à des invocations, rappelle sur terre l'âme du mort, qui répond à ses questions. Si on analyse de manière superficielle ces deux méthodes, on peut y trouver une similitude avec un certain type de spiritisme : mais il ne s'agit que d'une impression passagère. En examinant de plus près ces pratiques, on peut se rendre compte que le spiritisme est intellectuel, aristocratique et moins profane que n'importe quel rituel de nécromancie.